
Bonsoir à toutes et à tous,
Bienvenue à notre cérémonie annuelle de remise des laras d’or, la 13 ème du nom. Les laras d’or, récompense éphémère dont le choix est par essence subjectif donc pas forcément juste aux yeux de tous. Si les laras d’or récompensent le talent, l’effort, l’assiduité, la volonté, la souffrance, le dépassement de soi, ils ne récompensent pas la perfection. On peut toujours dire qu’un tel ronchonne trop sur le terrain, qu’un autre joue trop personnel, qu’une autre manque de constance ou que le comité sportif favorise tel ou tel enfant. La perfection n’existe pas. Tendre à l’excellence est une façon d’exister et c’est cela que nous récompensons surtout.
Que cette gloire d’un jour n’occulte pas non plus la réalité de demain qui sera faite d’encore plus de peine et de devoir et vouloir progresser. Rien n’est acquis. Tout reste à faire même si pour certains et certaines, le temps n’arrange pas les choses.
Ne nous y trompons pas. Si ces trophées sont toujours agréables à recevoir et s’ils ne récompensent qu’une personne ou une équipe, ils ne doivent pas non plus cacher la réalité bien plus riche de notre club. Derrière quelques noms se cachent une multitude de talents déjà bien présents ou franchement en devenir.
Alors, merci d’être là, merci de nous rendre fiers, vous les parents, les entraineurs, les coachs, administrateurs, bénévoles, arbitres, joueurs, vous mériteriez tous un lara d’or.
Merci à tous ceux qui, année après année, reprennent le flambeau de ce tournoi.
Xavier Schreinemacher, Valery Landrain, Dany Flémal, et tous ceux au montage, au démontage, en cuisine, au bar, à la table, sur les terrains et partout ailleurs, se démènent pour faire de ce tournoi un succès.
Merci aussi à la Ville de Wavre pour son soutien indéfectible représentée ce soir par Jean-Pol Hannon!
Et que dire alors de nos sponsors si impliqués et sans lesquels un club de sport comme le nôtre ne peut pas survivre aujourd’hui.
LARA D'HONNEUR
Cependant, avant de remettre les laras d’or proprement dits, nous aimerions remercier une grande dame du hockey belge
Elle a décidé de prendre sa retraite au plus haut niveau. Elle n'a peut-être pas fait sa carrière dans notre club mais c’est ici qu’elle la termine. Elle a un palmarès impressionnant. Avec beaucoup de hauts et parfois quelques petites déceptions. Olivia Bouche, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, après des débuts au Watducks, a joué successivement à l'étranger, à Breda, avec Sophie Gierts avant de revenir à la rasante puis à Uccle sport. Après quelques saisons, elle a franchi le pas du plus haut niveau belge et s’est retrouvée dans un des plus grands clubs belges de hockey féminin, à l'Antwerp ou elle a conquis 3 titres de championne de Belgique.
En club, elle a aussi gagné 5 coupes de Belgique. Comme récompense personnelle, en 2001, Olivia a gagné le stick d'or espoir et elle est devenue 3 fois meilleure buteuse du championnat de Belgique.
Au niveau international, elle a défendu 98 fois le maillot de notre équipe nationale, participant à une multitude de tournois internationaux. Finalement, la seule grande déception de sa carrière aura été l’échec de la qualification pour les JO de Pékin à Kazan après une défaite contre les USA.
Je vous demande d’applaudir comme il se doit cette grande dame du hockey belge.
Ce fut un honneur de l’avoir un an parmi nous: OLIVIA BOUCHE
Et maintenant, place aux laras d’or.
JOUEUR DE L’ANNEE
C’est une tradition depuis quelques années, le joueur de l’année est élu par ses pairs de l’équipe première messieurs.
Vous connaissez tous l’expression « Un clou chasse l’autre ».
Succédant à son frère, lauréat l’an dernier, il a pratiquement fait l’unanimité cette saison auprès de ses partenaires.
Brillant, étincelant, imaginatif, intuitif, génial par moments, les qualificatifs ne manquent pas pour définir ce surdoué du stick qui a régalé nos yeux tout au long de la saison. Par sa technique hors norme et son culot de fin d’adolescence qui lui commande de tout oser, il a marqué cette saison de son empreinte et laissera un incroyable vide dans nos cœurs car il va nous quitter. Je ne dirai pas « malheureusement » car on ne peut qu’être heureux de le savoir s’épanouir à l’étage supérieur en division d’honneur. Et nous resterons bien sûr attentifs à son évolution. Puisse son caractère affirmé se mâtiner d’un peu de sagesse !
Devançant ses dauphins Aurel Germain et Loup Vermeeren , tous nos applaudissements pour le joueur de l’année : AUGUSTIN MEURMANS DIT « GUS »
JOUEUSE DE L’ANNEE
Grandiose. Impressionnante. Talentueuse. Voici quelques-uns des compliments auxquels elle fait régulièrement face depuis plusieurs saisons maintenant.
Cette année était pourtant loin d'être un long fleuve tranquille. Un nouveau et premier challenge en Division d'Honneur n'est jamais chose aisée. On peut alors choisir de subir ou de se battre. A l'image de toute son équipe, elle a été au charbon.
Dernier rempart contre les balles, elle a fait face aux assaillantes de tout le pays afin de défendre fièrement ses couleurs. Avec la hargne, le gnaque, la classe et l'envie. Alliant le fond et la forme, un tel concentré de qualités du haut de ses 17 ans ne peut que forcer le respect.
Cerise sur le gâteau, cette saison a également été pour elle l'occasion de mettre à son actif ses premières capes en équipe nationale A, de jouer une demi-finale de playoffs salle et de disputer une coupe d'Europe en salle en tant que première gardienne belge.
Et elle ne s'arrêtera pas en si bon chemin ! Un nouveau challenge à la hauteur de ses ambitions se dresse déjà sur sa route, car elle rejoindra l'Antwerp, champion en titre, dès la saison prochaine pour les reconduire vers un nouveau succès.
L'ensemble du Club se joint à moi pour lui souhaiter autant de joies que de réussites, toujours le sourire aux lèvres.
La route est encore longue. Nos chemins se recroiseront et nos portes resteront toujours grandes ouvertes pour elle.
Puisse-t-elle continuer à briller et à nous faire rêver.
Devançant ses dauphines Eugénie Van Hees et Alice Van Raemdonck, la joueuse de l’année est ELODIE PICARD
BOUT D’CHIQUE DE L’ANNEE
Etaient nominés dans cette catégorie : Arthur Van Erkel, Brieuc André et Tea Fortpied
Depuis 2 ans, On a pu constater ses progrès techniques. Chaque week-end, ses dribbles déstabilisent les équipes adverses. Son incessante envie de marquer des buts, sa mentalité de combattante, sa présence à tous les matchs et à tous les entrainements, son état d’esprit positif tant avec ses coéquipières qu’avec ses adversaires, font d’elle un réel espoir du hockey féminin.
Pour toutes ces raisons, le comité sportif a choisi cette ravissante demoiselle comme bout d’chique de l’année en espérant que ce prix ne sera que le premier d’une longue série qui l’amènera vers les sommets.
Bout d’chique de l’année : TEA FORTPIED
MEILLEUR ESPOIR MASCULIN
Etaient nominés dans cette catégorie : Alexis Landrain, Antoine Callewaert et Benoît Demannez
Au Lara depuis les écureuils, c'est un gamin bourré de talent et d'un niveau de jeu qui ne pourra que grimper en flèche au fil des années tant son envie d'apprendre et son écoute sont grandes. Perfectionniste, déterminé et travailleur infatigable, on pourrait se demander ce qui le motive le plus : les matchs ou les entraînements tant son engagement et son perfectionnisme restent les mêmes dans les deux cas. Très discret dans la vie de tous les jours, c’est une autre personnalité dès qu'il monte sur le terrain.
Cette petite tête brune est combative, digne de confiance et n'accepte pas la défaite. Elle fait l'unanimité auprès de ses équipiers et de son coach. On pourrait d'ailleurs remplacer équipiers par amis tant sa complicité avec eux continue en-dehors du terrain.
Meilleur espoir masculin : BENOÎT DEMANNEZ
MEILLEUR ESPOIR FEMININ
Etaient nominées dans cette catégorie : Maroussia Bossut, Elisabeth Mommens et Roxane Scutnaire
Dotée d’une technique hors norme pour son âge, possédant tous les coups du hockey, souvent bien positionnée et clairvoyante dans sa vision du jeu, la lauréate de ce soir à de qui tenir. A n’en pas douter, les gènes du hockey se sont transmis dans la famille. Le caractère aussi. Notre jeune lauréate de ce soir se pose en leader naturelle de son équipe. Pour assumer pleinement ce rôle-là, elle devra un peu plus prodiguer ses encouragements à ses équipières pas forcément aussi douées qu’elle pour réellement faire l’unanimité . C’est le seul reproche que l’on puisse lui faire. Notre club attend beaucoup d’elle. Mais le chemin est encore long.
Meilleur espoir féminin : ELISABETH MOMMENS
JEUNE JOUEUR DE L’ANNEE
Etaient nominés dans cette catégorie : Guillaume Lodomez, Mathieu Weyers et Aurel Germain
Dans une Bande dessinée célèbre, un personnage tombe tout petit dans un chaudron et avale toute la potion magique. L’histoire dit qu’il restera très fort toute sa vie.
C’est peut-être ce qui est arrivé à notre lauréat de ce soir tant son talent est grand.
Obelix sans les formes rondes, il épate les spectateurs par des gestes inouis et régale les papilles des épicuriens du hockey qui apprécient à leur juste valeur la richesse de son talent.
En plus de son talent, notre club a pu compter sur son dévouement. Scolaire par l’âge, il n’a jamais rechigné à porter main forte tant en junior qu’en équipe première où il a été appelé en fin de saison. Et avec quel brio !
Jeune joueur de l’année : MATHIEU WEYERS
JEUNE JOUEUSE DE L’ANNEE
Etaient nominées dans cette catégorie : Eugénie Van Hees, Mathilde Heymans et Alexandra Marquenie
Etre appelé en équipe première à 16 ans et se frotter illico au gratin du hockey, c’est un défi que notre lauréate de ce soir a relevé avec brio tout au long de la saison. Après quelques matchs en demi-teinte, apprentissage oblige, elle s’est rapidement révélée comme un pilier défensif de son équipe face à des adversaires chevronnées. Sa progression fut énorme dans le jeu et elle n’a fait que gagner en maturité tout au long de la saison. Impressionnante défensivement, s’imposant une discipline remarquable tant aux entraînements qu’en match, motivée jusqu’au coup de sifflet final, elle a gagné sa place de titulaire en forgeant le respect de ses équipières. Toutes nos félicitations à la jeune joueuse de l’année : EUGENIE VAN HEES
EQUIPE DE L’ANNEE - Catégorie seniors
13 matchs joués - 8 victoires, 3 nuls et seulement 2 défaites plus qu’honorables contre le watducks et sa kyrielle de joueuses de haut niveau. Pas vraiment d’obligation de résultat en début de championnat et puis, les filles se prennent au jeu et les résultats s’enchaînent avec au bout du compte, la montée l’année prochaine en division d’honneur où elles en découdront avec le gratin du hockey belge en salle, une première pour le Lara à ce niveau.
Bravo à l’équipe de l’année - catégorie seniors : LES DAMES 1 EN SALLE
EQUIPE DE L’ANNEE - Catégorie jeunes
Etaient nominées dans cette catégorie : U16Boys (salle), U11Boys, U12Girls1
Les indestructibles ! C’est comme cela qu’on devrait les appeler. Une foule de défis à relever, des matchs à couteaux tirés emportés de justesse, des injustices aussi. L’enfance qui s’en va et ce monde d’adultes qu’on découvre et qui se révèle impitoyable. Et puis, malgré la déception première d’un match gagné mais qu’on doit rejouer, on remet ça et on gagne à nouveau, en groupe. On gagne parce qu’on a du talent et des tripes. On gagne parce qu’on a un « gourou » qui donne tout ce qu’il a. On gagne parce qu’on a des parents formidables et des supporters qui se déplacent en masse et qui vous poussent à la limite de vous-mêmes. Et au bout du compte, un titre de champion de Belgique en salle.
Bravo à nos chevaliers indestructibles ! Equipe de l’année - catégorie jeune : LES U16 BOYS EN SALLE
SIFFLET D’OR
Il y a quelques années, je lui trouvais un air de vieux moine thibétain assorti d’un profil de rapace avec une démarche d’ours mal lêché. Aujourd’hui, rempli d’esprit zen que lui ont donné des décennies de méditation sur tous les terrains, il quitte l’arbitrage national, le devoir accompli.
Eh oui, tout a une fin. Même pour lui.
Peu d’entre vous le connaissent mais, pour avoir joué avec lui en mineure et cotoyé en dehors des terrains, je peux vous assurer que c’est le plus joyeux de compagnons. Ah, ce tournoi de La Baule en 2002 et ce titre de champion en mineures, il y a déjà si longtemps !
Mais trêve de nostalgie et revenons dans le vif du sujet. Il a donc œuvré comme arbitre national pour le Lara pendant une dizaine d’années, sifflé son équipe mineure le dimanche matin avant d’aller arpenter tous les terrains du royaume l’après-midi, posant son regard acéré sur le jeu et imposant par son assurance et son humour caustique, ses décisions sans appel.
Il y a quelques années, il fut à la base et à la réalisation de la course des canards sur la Dyle, n’hésitant pas à se mouiller pour la bonne cause.
Il nous a rendu tant de services inestimables et sûrement le fera-t-il encore que nous ne pouvions pas ne pas l’honorer une dernière fois.
Je vous demande un tonnerre d’applaudissements pour le sifflet d’or 2015, j’ai nommé notre « special one » : JEAN-PIERRE DECLERCQ
COACH- ENTRAINEUR DE L’ANNEE
Etaient nominées dans cette catégorie : Mathieu Michaud, Isaline Baudry et Jordi Gelabert
La Belgique : un petit pays où il pleut tout le temps et où il fait froid. Notre transfuge n’aime pas ce temps. Dès que le soleil réapparaît, son sourire communicatif s’illumine. Quand on le côtoie d’un peu plus près, plein de qualités se révèlent : la gentillesse, l’envie de progresser, la persévérance. Arrêtons-nous là. Pas de publicité gratuite. Son fan club féminin est déjà bien assez nombreux comme ça.
Une chose est certaine. Cette saison, il a tiré son groupe vers le haut en le faisant progresser dans tous les domaines. Il a mis son équipe à son diapason grâce à des directives précises dignes d’un chef d’orchestre...ou d’ingénieur du son qu’il est par ailleurs. Il a su exploiter les capacités hockeyistiques de tous.
Et en plus le Barça est en finale de la champion’s league.
Quelle fin de saison pour notre catalan, coach-entraîneur de l’année : JORDI GELABERT
ESPRIT CLUB
Elles ont toutes une famille, un mari, un compagnon, des enfants. Elles ont un job pour la plupart et doivent combiner tout cela avec leur sport.
Elles ont toutes un esprit combatif, une grande solidarité sur le terrain qui compense, pour certaines, un manque de technique et d’expérience.
Qu’elles fassent partie des ladies 1 ou 2, puisque ce sont de ces dames dont nous parlons, peu importe leurs erreurs puisque c’est leur mentalité de teigne qui importe, leur hargne et leur volonté d’en découdre.
Les ladies 1 ont terminé deuxièmes de leur championnat, avec la meilleure attaque et le meilleur goal-average de la division, ce qui est un fabuleux succès. Les ladies 2, pour leur seconde saison seulement, terminent sixièmes avec trois défaites en onze matchs.
Résultat remarquable qu’elles ne doivent qu’à elles-mêmes mais aussi, un petit peu tout de même à celles et ceux qui les ont encadrées et apporté leur expérience tout au long de la saison. Ruthie, Nathalie, Véronique, Kate et Virginie, Merci. Quant à Damien et François, accompagnateurs fidèles, ils seront encore là l’an prochain, n’en doutons pas.
Cette grande famille des ladies mérite à coup sûr le lara d’or de l’esprit club et pour recevoir leur trophée, en l’absence de Laurence Dessard qui en fut la cheville ouvrière, j’appelle Gaëlle Picault, Alexandra Wauters ou Sophie Cerveau .
Esprit Club 2015 : LES LADIES DU LARA
LARA D’HONNEUR
C’était il y a six ans déjà ! Il avait été récompensé comme personnalité de l’année et j’ai relu ce que j’avais écrit pour la circonstance. Force m’est de constater que tout le bien que je pensais déjà de lui n’a pas varié sinon en mieux.
Je vais donc changer quelques mots mais pas tous parce que ce qui a été vrai un jour l’est resté.
La personne que nous évoquons ce soir est un gentleman. Je ne parle pas des joyeux soiffards qui dépensent 10 calories le lundi soir et en reprennent 2000 une heure après. Non ! Je parle d’un vrai gentleman ! Ce monsieur, car c’en est un, l’est dans la vie, sur le terrain et pour son club. Sur le terrain, c’est un combattant, dur dans le jeu, dur au mal. Je l’ai vu prendre des coups sans une plainte, en serrant les dents. Un coach australien, au bord d’un terrain, alors qu’il venait de prendre coup sur coup deux shoots meurtriers en sortant sur PC m’a dit un jour, plein d’admiration : « C’est un rude gaillard et j’aime ça ! ». Et je crois que les Australiens savent de quoi ils parlent quand il s’agit de se faire mal.
Il a toujours donné le meilleur de lui-même dans tous les domaines où il a œuvré pour le club, ne cherchant jamais à se cacher, en restant honnête avec lui-même et avec les autres, faisant des erreurs comme tout le monde mais en les assumant. Il joue encore en mineure. Il officie pour le club en tant qu’arbitre national ou occasionnel dès qu’on a besoin d’un volontaire, il organise des formations d’arbitrage. Il s’occupe de la saison salle où il est au four et au moulin. Il est omniprésent dès qu’on a besoin d’un coup de mains où que ce soit. Il est un père attentionné et il a toutes les raisons d’être fier de sa progéniture.
Alors, même si sa modestie naturelle va en prendre un coup, c’est avec beaucoup d’émotion que nous offrons ce lara d’honneur à ce grand monsieur de la maison vert et blanc. Un tonnerre d’applaudissements pour NICOLAS PICARD.